Parler sans être entendue… Et si le vrai blocage n’était pas dans les mots ?
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Et si parler ne suffisait pas pour être entendue ?
Je l’ai ressenti dans mon corps avant même de le comprendre avec des mots.
Une sorte de serrement, une pression discrète mais tenace au niveau de ma gorge.
C’était au moment d’un grand changement. Je découvrais une nouvelle énergie en moi, plus calme, plus posée, plus en paix.
Mais dans ce calme… je me sentais presque étrangère.
Et puis, cette sensation, comme une oppression au centre de ma gorge, est montée.
J’ai d’abord cru que c’était simplement une transition.
Mais au fond… je savais.
Ce n’était pas juste physique.
C’était une mémoire.
Invisibilisée, sans voix
Je l’ai vécu tant de fois.
Quand je parle, on me regarde.
Mais on ne m’écoute pas.
Comme si ma parole n’avait pas d’importance.
Comme si je parlais dans le vide.
Et parfois, les mêmes personnes qui ont ignoré mes mots,
reviennent des mois plus tard…
avec ce savoir dans la bouche, comme si c’était une découverte personnelle, alors que je l’avais déjà transmis.
Sans jamais se souvenir que je les avais déjà partagées.
Alors j’ai douté.
Pas de ma valeur.
Mais de ma légitimité à parler.
À dire ce que je ressens.
À exister à travers ma voix.
La voix blessée n’est pas absente, elle est figée
Ce blocage dans la gorge, je le portais depuis longtemps.
Il ne venait pas seulement du présent.
Il portait la trace d’un silence imposé.
Un moment où j’ai compris que parler ne suffisait pas à être reconnue.
Et j’ai fini par me taire, pas parce que je n’avais rien à dire,
mais parce que j’avais arrêté de croire que ma parole avait un écho.
La transformation : je ne cherche plus à convaincre
Un jour, j’ai ressenti un mouvement différent.
J’ai dit quelque chose… mais cette fois, je n’attendais plus de réaction.
Je l’ai dit pour moi.
Pour que ma voix existe à travers moi, et pas à travers les oreilles de l’autre.
Et là, quelque chose s’est débloqué.
L’oppression dans ma gorge a commencé à se dissiper.
Ma voix revenait.
Pas plus forte.
Mais plus vraie.
Plus ancrée.
Plus libre.
Une voix alignée, même dans le silence
Aujourd’hui, je ne parle plus pour convaincre.
Je parle pour être entière.
Ma voix n’a pas besoin de preuves.
Elle a juste besoin d’espace.
Et si les autres ne l’entendent pas…
je ne suis plus blessée comme avant.
Parce que je sais que ce que je dis est juste pour moi.
J’ai compris que je suis une semeuse.
Je plante des graines dans la conscience des autres.
Et si elles germent plus tard, c’est parfait.
Mais je n’ai plus besoin qu’on me dise merci.
Ma voix, c’est mon ancrage.
Pas mon outil de validation.
Et après ?
J’avais cru que l’oppression venait de l’extérieur.
Des regards qui me traversaient, des oreilles qui ne captaient rien.
Mais au fond, c’était ma propre douleur de ne pas être reconnue qui me retenait.
Et plus encore, c’était la peur de parler… pour rien.
Ce chapitre raconte la guérison d’un schéma ancien :
celui d’une parole qu’on n’écoute pas,
et qui finit par croire qu’elle ne mérite pas d’exister.
Aujourd’hui, ma voix est libre.
Non pas parce qu’on m’écoute davantage,
mais parce que je m’autorise à parler, même si c’est dans le silence.