Et si cette douleur n’était pas une faiblesse…
mais un message ?
Si tu n’as pas encore lu les articles précédents de cette série, retrouve-les ici, en choisissant les articles commençant par
« Activation » : Astrologie et Transformation
Une scène déclencheuse
Le salon est baigné d’une lumière douce, tamisée par les rideaux de lin. Léna prépare deux tasses de thé pendant que sa sœur, de passage pour le week-end, s’installe sur le canapé. La conversation est légère, ponctuée de rires, jusqu’à ce que surgisse une remarque apparemment anodine :
— Tu sais, toi, tu n’as jamais eu besoin qu’on t’aide. Tu t’es toujours débrouillée toute seule.
Le silence s’installe. Léna force un sourire, hoche la tête, mais son cœur s’est déjà serré. Elle se sent comme piquée au vif, sans savoir pourquoi. Ce n’est pas la première fois qu’on lui dit ce genre de chose. Elle a même souvent cultivé cette image. Forte. Autonome. Indépendante. Mais aujourd’hui, cette phrase ne glisse pas. Elle s’accroche.
En elle, quelque chose se contracte. Une boule se forme dans sa gorge. Elle ne dit rien, mais à l’intérieur, une émotion remonte à toute vitesse, violente, inattendue.
Elle lutte intérieurement
Le soir venu, seule dans sa chambre, Léna s’installe au bord du lit, le regard vide. Elle pense à cette phrase, encore. Elle sait qu’elle n’aurait pas dû la blesser, que sa sœur n’avait aucune mauvaise intention. Mais elle sent que ce n’est pas ce qui a été dit qui fait mal, c’est ce que cela ravive.
Elle essaie de mettre des mots, mais ne trouve qu’un mélange confus : colère, tristesse, solitude. Une impression de vide intérieur, comme si elle portait depuis longtemps une fatigue qu’elle n’avait jamais nommée.
Elle se juge un instant : « Tu te fais des idées. Tu es trop sensible. »
Mais cette fois, elle n’a plus envie de se faire taire. Cette fois, elle veut comprendre ce qui se joue vraiment.

Elle retourne vers son thème natal
Sur la table basse repose encore son thème natal, imprimé quelques semaines plus tôt. Jusqu’ici, elle l’a survolé, fascinée par certaines phrases, dérangée par d’autres. Mais ce soir, elle l’ouvre avec une intention nouvelle.
Ses yeux tombent sur une ligne qu’elle avait à peine remarquée :
« Sensibilité profonde au rejet perçu, souvent compensée par un besoin de se rendre indispensable. »
Elle relit cette phrase plusieurs fois. Quelque chose s’ouvre. Et d’un coup, tout s’éclaire.
Cette indépendance qu’elle affiche, cette force qu’on lui prête… n’est-ce pas une réponse à une blessure qu’elle n’a jamais osé regarder ?
Et si, derrière cette capacité à « se débrouiller seule », se cachait en réalité une peur d’être délaissée ?
Flashback – Le souvenir enfoui
Un souvenir remonte, comme un éclair venu de loin. Elle a huit ans. Elle a oublié son cahier de poésie, encore une fois. Elle attend que sa mère vienne le lui apporter à l’école, comme promis. Mais personne ne vient.
La maîtresse la gronde devant toute la classe. Elle baisse les yeux, honteuse, et surtout… seule.
Ce jour-là, elle se promet de ne plus jamais dépendre de personne. De ne plus jamais attendre.
Elle n’a jamais reparlé de cette scène. Jamais osé admettre qu’elle en avait voulu à sa mère. Elle avait enterré ce moment comme on range un objet brisé dans une boîte, bien au fond d’un placard.
Mais cette phrase dans le thème natal… c’est comme si elle avait ouvert ce tiroir fermé depuis trop longtemps.
Accueillir la blessure
Léna ferme les yeux, les larmes coulent. Non pas des larmes de plainte ou de colère, mais des larmes de vérité. Elle ne fuit plus ce qu’elle ressent. Elle regarde cette petite fille en elle, celle qui a décidé de se rendre invisible pour ne plus être blessée.
Elle ne lui dit pas que tout va bien. Elle ne tente pas de réparer. Elle reste là, présente. Pour la première fois, elle accueille cette douleur sans chercher à la corriger.
Et dans ce silence, une paix inattendue s’installe.
Un apaisement naît
Le lendemain matin, le soleil filtre à travers les volets entrouverts. Léna s’éveille avec une sensation étrange. Rien n’a vraiment changé. Le monde est le même. Elle aussi, probablement.
Mais quelque chose est plus doux en elle. Un espace s’est créé. Un espace de compréhension.
Elle ne sait pas encore ce qu’elle fera de cette blessure, ni comment avancer. Mais elle sait une chose : elle ne la portera plus seule, dans le silence.
L’astrologie n’a pas donné toutes les réponses. Mais elle a éclairé un chemin. Et ce simple éclairage, parfois, suffit à transformer une douleur en passage.
Et après ?
Ce que Léna vient de vivre ne se voit pas à l’extérieur. Aucun témoin ne pourrait dire que quelque chose a changé. Et pourtant, en elle, un verrou a sauté.
Nommer une douleur, c’est déjà la rendre moins obscure.
Lui donner un sens, c’est commencer à l’apprivoiser.
Ce n’est pas une fin, c’est une ouverture. Car derrière cette émotion ravivée se cache un enseignement précieux. Pourquoi cette blessure revient-elle encore ? Que cherche-t-elle à dire ? Et surtout… que veut-elle faire évoluer chez elle ?
Léna ne le sait pas encore, mais ce qu’elle vient d’accueillir est la porte d’entrée vers une compréhension bien plus vaste : celle de ses schémas, de ses réactions automatiques, de tout ce qu’elle répète malgré elle.
L’astrologie n’a pas effacé sa douleur. Elle lui a tendu un miroir.
Et c’est maintenant que tout commence.
👉 Rendez-vous dans la prochaine partie : Activation – Analyse Chapitre 2 – La blessure cachée
Avec lumière et sagesse,
© Sandrine Lumière
Révélatrice d’identité et Auteure
Plongez dans mon univers littéraire : Mes Livres
Tous droits réservés.