Quand la lumière devient piège : l’ombre cachée sous les apparences spirituelles

 

Si tu n’as pas encore lu les articles précédents de cette série, retrouve-les ici, en choisissant les articles commençant par
« Résilience » : L’Alchimie de Mon Chemin

Une quête de sens… et non d’un homme

Après les tempêtes affectives et financières traversées, je ne cherchais ni réconfort, ni présence masculine. Ce dont j’avais besoin, c’était de comprendre. Je voulais relier les morceaux de mon parcours, donner du sens à ce que j’avais vécu. Alors, quand Elian est apparu, je n’y ai pas vu une rencontre amoureuse, mais une synchronicité. Sa manière de parler, son assurance, ses références spirituelles éveillaient en moi curiosité et prudence. Très vite, j’ai remarqué qu’il me disait des choses que je ne lui avais jamais confiées. Comme s’il avait accès à des parts de moi que je n’avais jamais ouvertes. Une part de moi restait en alerte. Je n’étais pas fascinée, j’étais méfiante. Et pourtant, quelque chose m’échappait.

L’infiltration insidieuse

Au départ, tout semblait fluide, presque bienveillant. Elian savait parler, et ses mots résonnaient comme des clés vers une compréhension plus grande que soi. Mais très vite, la douceur s’est fissurée. Les phrases sont devenues plus tranchantes. C’était toujours de ma faute. Si quelque chose n’allait pas, c’est que je résistais, que je n’étais pas « alignée ». Puis, dans le même souffle, il me disait que j’étais puissante, que j’avais un grand destin spirituel. Un ascenseur émotionnel constant, où il soufflait le chaud et le froid avec une précision troublante.

Je restais pourtant ancrée. Je ne lâchais pas mon intuition. Quand il a prononcé cette phrase « Tu n’es pas contrôlable », j’ai compris ce qui le dérangeait réellement. Je ne me laissais pas modeler. Malgré ses tentatives, il n’arrivait pas à s’immiscer en moi comme il l’aurait voulu. J’écoutais mes ressentis, je respectais mes limites. Et c’est précisément cette liberté intérieure qu’il cherchait à briser, mais qu’il n’a jamais pu atteindre.

Cette image incarne le moment sacré où l’être, après avoir traversé les ténèbres de l’oubli, se reconnecte à sa lumière intérieure. La femme aux cheveux rouges, debout sur une montagne à l’aube naissante, symbolise la conscience qui émerge du chaos intérieur, guidée par les constellations et les aurores célestes. Son cœur lumineux évoque l’éveil de l’amour véritable, celui qui émane de l’alignement retrouvé entre le corps, l’âme et l’esprit. Les fragments de lumière qui s’élèvent autour d’elle sont les vestiges transmutés de ses blessures, devenus graines d’étoiles. Le chemin sombre derrière elle représente l’ancienne emprise, tandis que les racines dorées à ses pieds manifestent l’enracinement nouveau dans sa vérité. Un hommage à la résilience, à la clarté retrouvée, et à la beauté du retour à soi.

Les amitiés brisées, la solitude imposée

Ce fut sans doute la partie la plus douloureuse : voir mes amis les plus proches, ceux que je considérais comme ma famille, s’inquiéter au point de vouloir me faire rompre à tout prix. Mais au lieu de me parler avec confiance, ils ont choisi la stratégie, la manipulation, la mise en scène. Je me suis sentie trahie, jugée, rejetée. Un à un, ils sont partis. Non pas parce que je les avais chassés, mais parce que je m’étais murée. Je ne comprenais plus rien. Qui me voulait du bien ? Qui me manipulait ? Le doute s’est infiltré dans chaque recoin de ma conscience, rendant toute décision impossible. Je ne me laissais pas faire, mais j’étais paralysée intérieurement.

La coupure émotionnelle : une nuit noire de l’âme

En février, quelque chose s’est brisé. Ce n’était pas une crise de larmes, c’était l’absence de larmes. Je ne ressentais plus rien. Plus d’émotion, plus de lien avec mes êtres de lumière, plus de chaleur. Un froid étrange, voire glacial, s’était installé au creux de moi, logé dans mon cœur, comme une absence de vie. J’ai vécu cette période comme une nuit noire de l’âme. Je n’étais plus moi. Et pourtant, malgré cette coupure intérieure, je ne trouvais pas la sortie. Je voulais tout arrêter en décembre, mais deux amies, sans s’être concertées, m’avaient conseillé d’attendre. Et quelque part, elles avaient raison : je n’étais pas encore prête à dire stop. Pas encore prête à me choisir.

Le retour à moi, pas à pas

C’est en janvier de l’année suivante que la vérité s’est dévoilée, lentement, comme un rideau qui se lève sur une scène longtemps plongée dans l’obscurité. J’ai compris, vu, ressenti. J’ai reconnu les mécanismes, les jeux de pouvoir, les mots enrobés de lumière mais porteurs d’ombre. Fin février, j’ai enfin mis fin à cette relation. Un an et demi d’aliénation douce, de confusion spirituelle.

J’étais brisée, mais libre.

Pas brisée par la douleur de ce que j’avais subi, mais brisée dans mes anciennes perceptions. Ce n’était pas une cassure pour me détruire, mais une fêlure pour m’ouvrir. Quelque chose en moi s’était réajusté. Mes ressentis, mon empathie, ma connexion… tout avait changé de fréquence. Avant, c’était brut, presque trop intense. Après, c’est devenu plus subtil, plus fin, plus aligné. Comme si cette traversée m’avait délestée du superflu pour me reconnecter à l’essentiel.

Et une fois que j’ai dit stop à cette expérience, quelque chose s’est enclenché. J’ai ressenti ma force intérieure, pleine, stable, inaltérable. Je ne l’ai plus repoussée comme une énergie trop grande ou dérangeante. Je l’ai accueillie. Je l’ai apprivoisée. Pour la première fois, je n’avais plus peur de ma puissance. Elle ne m’effrayait plus, elle m’enracinait. Ce n’était pas une force pour dominer ou résister, mais une force d’être. Une présence en moi, simple, authentique, inébranlable.

Et en mars, quelque chose de plus profond a émergé : la peur ne me figeait plus. J’avais traversé les flammes et j’en étais ressortie entière. Je n’étais plus en quête de complétude : je l’incarnais. Même si le poids au niveau de mon cœur restait encore lourd, même si les rencontres suivantes ne furent pas plus simples, je savais une chose essentielle : je ne me laisserais plus jamais prendre par un discours, un charme ou une autorité déguisée en spiritualité.

Et après ?

Sortir d’un piège spirituel, c’est plus qu’un éveil : c’est une renaissance. On croit avoir touché le fond, mais c’est souvent là que la lumière revient, non pas en dehors de soi, mais depuis son propre centre. Ce chapitre fut celui de la désillusion, mais aussi de la reconquête. Celle d’une force intérieure que plus rien ne pourra soumettre.

👉 Rendez-vous dans la prochaine partie : Résilience – Analyse Chapitre 9 – L’initiation par l’obscur

Avec lumière et sagesse,

© Sandrine Lumière
Révélatrice d’identité et Auteure

Plongez dans mon univers littéraire : Mes Livres

Tous droits réservés.


 

Résilience – Chapitre 9 – Le piège spirituel

Laisser un commentaire