Et si ton hypersensibilité était en train de changer de forme ?
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Où est passée mon empathie ?
Avant, je pouvais ressentir l’émotion de l’autre comme si elle était mienne.
Je n’avais même pas besoin de mots. Un silence, un soupir, un non-dit… et tout vibrait en moi.
J’appelais ça mon empathie. C’était instinctif, évident.
Presque une seconde peau.
C’était ma manière de me connecter, de comprendre, de prendre soin.
Et puis… c’est devenu flou.
Les signaux ne passaient plus.
Je ne sentais plus rien.
Je me suis crue coupée. Fermée.
Comme si quelque chose s’était éteint.
Je ne reconnaissais plus mon mode de perception.
Et avec cette sensation, une peur : « Est-ce que j’ai perdu mon cœur ? »
Le choc intérieur
Quand on a toujours vécu à travers l’émotion de l’autre,
quand on s’est définie par cette capacité à ressentir,
ne plus ressentir… c’est comme perdre un sens.
Je ne pleurais plus en écoutant les autres.
Je ne vibrais plus à leurs histoires.
Je ne « captais » plus rien.
Et je me suis dit : « Je suis en train de me refermer. »
Mais au fond, une voix douce murmurait :
« Et si tu étais en train de t’ouvrir autrement ? »
Une nouvelle forme d’empathie
J’ai compris que je n’étais pas coupée.
J’étais en train de me protéger différemment.
Je ne ressentais plus « à leur place ».
Je n’absorbais plus.
Je percevais. En conscience. Sans fusionner.
C’était plus calme. Plus clair.
Une forme d’écoute plus juste, plus posée.
Je n’étais plus envahie.
Je ne portais plus le monde sur mes épaules.
Et là, une évidence m’est apparue :
Je n’avais pas perdu mon empathie.
Je l’avais transmutée.
L’empathie qui respecte mes limites
Avant, je confondais amour et absorption.
Je croyais que pour aimer, je devais tout ressentir.
Tout porter.
Mais je m’oubliais dans ce processus.
Je m’effaçais au profit de l’autre.
Aujourd’hui, je ressens encore.
Mais autrement.
Je ressens sans me noyer.
J’écoute sans me confondre.
Je suis présente, sans me perdre.
Et c’est là, je crois, que réside la vraie puissance de l’empathie.
Pas dans la fusion,
mais dans la présence consciente, libre, et alignée.
Et après ?
J’ai longtemps cru que ressentir l’autre dans ma chair,
c’était ça, être empathique.
Mais ce chapitre m’a montré qu’il existe une autre voie.
Une empathie plus légère, plus claire, plus respectueuse de soi.
Ce changement m’a d’abord fait peur.
Je croyais que je devenais froide.
Mais en réalité, je devenais libre.
Ce récit parle de ce moment charnière où l’on cesse de se fondre dans les émotions des autres pour enfin revenir à soi.
Comment reconnaître cette bascule intérieure ?
Et surtout, comment accompagner cette mutation avec douceur ?
👉 Rendez-vous dans la prochaine partie : Je Suis – Analyse du Chapitre 4 – L’Art d’Aimer Sans Se Perdre