Quand tout repose sur toi…
Jusqu’où peut-on porter sans s’effondrer ?
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« Résilience » : L’Alchimie de Mon Chemin
L’illusion du bonheur retrouvé
Après cette année d’effacement, où je devais cacher notre relation au monde, j’ai cru que tout allait rentrer dans l’ordre. Damien m’aimait, j’étais de nouveau sa compagne officiellement, et nous pouvions enfin avancer ensemble.
J’y ai cru. Vraiment.
Nous avons décidé de nous marier quatre ans après nos débuts. Une nouvelle étape, une promesse d’avenir. Puis, j’ai vécu ma première grossesse. Un bouleversement à tous les niveaux. Mais quelque chose s’est brisé à ce moment-là, sans que je puisse comprendre exactement pourquoi.
J’ai commencé à ressentir un blocage. Une barrière invisible qui s’érigeait entre mon corps et l’intimité. C’était plus fort que moi, une sensation indescriptible qui me paralysait. Je ne pouvais plus.
Je mettais cela sur le compte d’un problème générationnel, d’un héritage inconscient transmis par les femmes de ma lignée. Après tout, on parle si peu de ces choses-là. J’ai pensé que c’était un blocage intérieur, une peur inexplicable à surmonter seule.
Mais les années ont passé, et ce problème ne s’est jamais arrangé. Malgré cela, nous avons eu des enfants. Parce que je le voulais profondément, parce que c’était un désir ancré en moi.
J’aime mes filles plus que tout. Mais moi, dans tout ça ?
L’accumulation des responsabilités
Puis est venu le projet de la maison. Une construction qui symbolisait notre futur, notre stabilité. Mais derrière cette façade, c’est moi qui ai tout porté.
J’étais partout.
Gérer la maison, m’occuper des enfants, organiser les travaux, supporter les imprévus… Damien était présent, mais absent.
Il ne prenait pas les décisions, il ne réagissait pas, comme si tout reposait sur moi, comme si c’était mon rôle naturel d’assumer. J’étais devenue la colonne vertébrale, le pilier de notre vie commune, sans même m’en rendre compte.
Et puis, le coup de grâce : les finances.
Nous n’avions aucun problème financier… jusqu’au jour où nous avons signé chez le notaire. Moins d’un mois après cette signature, son salaire est divisé par deux. Un coup dur, un imprévu qui aurait dû nous pousser à réagir ensemble.
Mais il ne faisait rien.
C’est moi qui ai dû prendre les choses en main, contacter son employeur, comprendre la situation. Pendant cinq mois, nous avons survécu avec des revenus amputés de moitié, alors que nous avions une maison en construction et une famille à nourrir.
Un schéma qui se répétait.
Comme avec Boris, je me retrouvais face à des dettes, du stress, une pression immense.
Comme avec Boris, je devais tout gérer seule.
L’effacement total
Je ne comprenais pas encore ce qui m’arrivait.
J’avais toujours été une battante, celle qui trouve des solutions, qui assume. Mais à quel prix ?
Petit à petit, je m’éteignais.
J’avais accepté trop de choses. Trop de concessions, trop de compromis, jusqu’à disparaître dans ce rôle de femme qui doit tout porter.
Je n’existais plus en tant que moi.
Et puis, j’ai eu un électrochoc.
Quelques mois après notre séparation, la vérité m’a frappée de plein fouet : si je n’étais pas partie, j’allais mourir intérieurement.
Ce n’était pas une simple fatigue.
C’était un effacement progressif, une extinction de mon essence même.
Je n’avais plus d’énergie, plus d’envies, je n’étais plus qu’un corps qui avançait mécaniquement.
Et c’est à ce moment-là que j’ai compris : il fallait que je parte, avant qu’il ne soit trop tard.
Et après ?
Ce chapitre marque une nouvelle fracture, un point de non-retour.
Je pensais encore que l’amour justifiait tout, même le sacrifice de soi.
Mais porter un couple à bout de bras ne peut pas durer éternellement.
Il fallait que je voie la vérité en face : je m’étais oubliée.
Mais ce n’était que le début de cette prise de conscience…
📖 À suivre : Résilience – Analyse du Chapitre 3 – Quand aimer signifie se sacrifier
Avec lumière et sagesse,
© Sandrine Lumière
Révélatrice d’identité et Auteure
Plongez dans mon univers littéraire : Mes Livres
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